L’adrénaline qui monte. Le sang qui bat dans mes tempes. Les muscles qui se raidissent. Je suis prêt au combat. J’ai envie d’en découdre. De mettre en charpie tous mes ennemis, réels ou imaginaires. Je veux du sang, de la sueur et des larmes. Bang Bang Bang.

Je claque les portes. Je cogne dans les murs. Si fort que mes poings s’en souviendront. J’aurais mieux fait de faire des pompes, de sortir le chien. Mais merde, pourquoi on n’a pas de chien ? Alors, je re-claque, je re-cogne. Ça fait mal mais ça fait du bien. Bang Bang Bang.

Je perds le contrôle. Je ne suis plus que colère et haine. Sang, sueur et larmes. Coups de poing. Coups de pied. Barrez-vous. Foutez-moi la paix. Bang Bang Bang.

Quitte à passer mes nerfs, j’aurais pu le faire en musique. Je serais devenu électricité, déluge de riffs rageurs, tonnerre de batterie, grondement de basse. J’aurais déchiré mes entrailles pour crier ma colère. Bang Bang Bang.

Comme Jewly, je me serais transformé en guerrier de l’espace-temps. Pour un instant, j’aurais été tout à la fois esclave aux pieds nus, colosse aux pieds d’argile et rockstar avec le monde à mes pieds. Comme elle, j’aurais fait mon Bang Bang Bang.

Son Bang Bang Bang à elle sort aujourd’hui. Je vous le conseille pied au plancher, fenêtres ouvertes, cheveux au vent. Bien entourée – Hervé Koster à la réalisation, Phil Spalding à la basse et les compères de toujours – Sylvain Troesch aux guitares et Raph Schuler à la batterie – la demoiselle envoie du lourd souvent, se fait plus caressante parfois.

En français ou en anglais, Jewly, c’est d’abord une énergie hors du commun, une puissance vocale surnaturelle. Nourrie aussi bien au blues ancestral qu’aux rock legends des 60’s et des 70’s, sa musique s’écoute fort. Si vous voulez vous faire plaisir tout en emmerdant votre voisin, alors Bang Bang Bang est fait pour vous.