J’ai tout lu, tout vu, tout bu… et voilà que, maintenant, je me mêle aussi de faire des prévisions météorologiques. De quoi donner du grain à moudre à mes contempteurs qui me reprochent déjà mes titres à base de « moi, je ». Ne leur en déplaise, je suis un peu le rasoir à cinq lames, le robot multi-fonctions de la blogosphère. En avril, je suis resté couvert. En mai, j’ai fait ce qu’il me plaisait. Et, aujourd’hui, je me pique de prévoir à l’avance la pluie et le beau temps. Catherine Laborde, Evelyne Dhéliat, tenez-vous bien et armez-vous de vos plus beaux sourires. Juillettistes, aoûtiens, préparez les parasols, les bobs, la bouteille d’apéritif anisé, les boules de pétanque, les schloppes de plage. Pensez à arroser le dernier-né et la grand-mère, sortez les brumisateurs et l’eau minérale. En un mot comme en cent : ça va chauffer. L’origine de cette vague de chaleur sans précédent ? Judy, un anticyclone d’une rare intensité en provenance la région Champagne-Ardenne et qui commence à s’étendre petit à petit au reste du pays. La canicule devrait s’installer très vite et durablement sur l’ensemble du territoire. A nous les bords de mer inondés de soleil et les après-midis passées à déguster des glaces à l’italienne, assis sur le sable chaud, avec les vagues qui viennent nous lécher les orteils.
C’est en 2011 que Charlie, Martin, Léo et Romuald, quatre jeunes musiciens déjà très actifs sur la scène rémoise, décident d’unir leurs forces. Ils commencent à répéter au cours de l’été et Judy voit le jour en septembre de la même année. Influencé par la musique british, le quatuor s’oriente tout naturellement vers un nom à consonance anglo-saxonne. Ce sera Judy, parce que c’est court et efficace et aussi parce que ça signifie « petite amie » dans l’argot de Liverpool. Et Liverpool, pour des fans des Beatles, c’est quelque chose de sacré. Petit à petit, Judy grandit. Premières scènes en février 2012, première maquette en septembre et puis surtout une visibilité accrue grâce à leur place de demi-finaliste du concours Inrocks Lab, qui révèle les talents de la nouvelle scène hexagonale. Il faut dire qu’avec leur synthpop insouciante et optimiste, qui évoque aussi bien les Fab Four et les Beach Boys que Phoenix ou encore les Foals, les Rémois font la synthèse de cinq décennies de pop-music avec beaucoup de talent et une apparente décontraction. Il se dégage de leur musique un sentiment d’évidence, de maîtrise et de chaleur. En trois titres, à télécharger gratuitement chez notre partenaire OYOZIK, ils redessinent déjà les contours d’une pop radieuse et estivale. On a hâte de voir jusqu’où ils peuvent aller avec une production bien ficelée. En tout cas, retenez bien leur nom car, à mon avis, on n’a pas fini d’en entendre parler…