Dehors, c’est février. Entre deux murs, une bande de ciel indécis réclame de la couleur. Mais je suis trop occupé pour jouer les peintres. J’ai une flamme à entretenir.
The Blue Part in The Flame fait partie de ces disques qui s’écoutent à la tombée de la nuit, au moment où le soleil et les chants des oiseaux s’éteignent. Et pourtant, pas la moindre froideur. Au contraire, il y a quelque chose d’étonnamment réconfortant dans la musique de Filago. Comme des bras amis qui vous étreignent pour guérir un chagrin. Ou comme un feu de camp qui brûle pour réchauffer les randonneurs fatigués.
En cinq titres sobres, économes en arrangements, le trio arrive à nous (re)donner le goût des joies simples. Ici, le plaisir est clairement dans le dénuement. En ne gardant que l’essentiel, les compositions du trio forment un écrin parfait pour le chant élégant de Jim, par ailleurs chanteur d’Erevan Tusk, et offrent au mélomane des promesses d’aubes nouvelles.
Et si, à mon tour, je me débarrassais du superflu pour suivre ma petite flamme ?