J’ai entendu : Kindness – World, You Need A Change Of Mind

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Ami lecteur, ça y est, c’est reparti, réjouis-toi puisqu’on te le dit : les soldes ont commencé. Vent de folie. Tourbillon de réductions. Valse des petits prix. Tout – j’ai bien dit TOUT – doit disparaître. Parfaitement ma bonne dame. Inutile de dire que ma femme – la tienne sans doute aussi – est dans les starting-blocks, prête à bondir, telle une lionne véloce, sur les proies les plus alléchantes. Cette fois, j’ai décidé de me mettre au diapason. Mais non, pas pour accorder ma vieille guitare, espèce d’andouille. Pour te faire une offre que tu ne pourras pas refuser. Une offre dont tu me seras éternellement reconnaissant. Ami lecteur, je t’accorde, non pas 70, non pas 80, non pas 90 mais bien 100% de réduction pendant toute l’année 2013, sur la lecture de mes chroniques. J’espère que tu es content. J’en profite aussi pour faire le solde de l’année 2012 et te présenter quelques disques qui n’avaient pas encore trouvé leur place ici, soit parce que je ne les avais pas découverts, soit parce que j’étais trop vite passé à autre chose. L’album du jour fait partie de ceux qui m’avaient totalement échappé, et c’est bien dommage car Kindness livre avec World, You Need A Change Of Mind un trésor de mélange des genres qui aurait fort bien pu concourir au titre d’album inclassable de l’année. En revanche, Mesdames, si vous cherchez un conseiller pour vous assister dans vos petites emplettes, au vu de la pochette, je vous conseille d’éviter le pauvre Adam Bainbridge.
Avec son vieux pullover trop grand et sa longue tignasse mal peignée, Bainbridge ressemble autant à un gourou de secte qu’à un étudiant en école d’informatique. Le mec se fait quand même appeler Kindness (gentillesse, en anglais). Pour un peu, il annoncerait une distribution gratuite de bisous et ce serait beau, pop, comme une pluie de marshmallows roses et blancs. Ce qui est certain, c’est que le garçon n’est pas un nerveux. La violence, même sonore, semble lui faire horreur. Ce n’est en tout cas pas ce qu’il prône avec ce World, You Need A Change of Mind, un titre en forme de mantra qui résume l’essentiel en quelques mots. Adam est ce qu’il convient d’appeler un smooth operator. Il ne s’impose pas, il s’insinue avec finesse et modestie, préférant se cacher derrière sa musique plutôt que de jouer les vedettes. Le disque est truffé de clins d’oeil et de références. Aux années 80 surtout. Omniprésence des claviers et des saxos, âge d’or du funk et du disco. Mais la grande force de Kindness, c’est sa capacité à synthétiser les styles et les époques pour réussir une œuvre extrêmement touchante et personnelle, un disque où les ordinateurs sont partout sans rien enlever pour autant à l’émotion. Il s’en dégage une grâce, une fragilité quasi mystique qui font de World, You Need A Change of Mind un album rare et magnifique et, qui sait, peut-être l’aube d’un monde nouveau…

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