J’ai interviewé : Billie

Browse By

Aux J’ai tout lu, tout vu, tout bu… Awards, si j’avais daigné ouvrir la catégorie, elle aurait certainement été élue Meilleur Espoir Féminin. Billie, la fée chantante (En français dans le texte : Billie), chante des chansons comme on n’en fait plus ou comme on n’en a encore jamais faites. Je l’ai déjà dit, je le répète : cette jeune femme est l’avenir de la chanson française…


Quels sont tes premiers souvenirs musicaux ?
Il y en a beaucoup et ils sont tous très différents. Mon père adorait The Doors. Premier gros choc musical : l’album Morrison Hotel ! La voix de Jim Morrison… frisson assuré. Ma mère et son amour pour la musique baroque : Haendel, Bach. Ils ont forgé mon âme romantique et nostalgique, je pense. Ma grand-mère et son répértoire de chanson réaliste. De Piaf à Frehel et du Trenet. Ça, ça m’a donné l’amour de la chanson française. Et puis moi, toute seule comme une grande… un jour, adolescente, je suis tombée sur un chanteur aux cheveux sombres et mal peignés : Robert Smith et The Cure. Mon amour pour la New Wave ne m’a pas lâchée depuis.

Quelles ont été tes expériences musicales avant Billie?
Comme mes souvenirs musicaux, elles sont très nombreuses. Je suis une touche-à-tout et une boulimique de travail. Du jazz, de la chanson française acoustique et du chant lyrique. J’ai toujours eu envie de me confronter à tous les styles, de comprendre les mécanismes de chaque courant.

Billie, c’est un hommage à Billie Holiday?
Oui mais pas que… Billie Holiday, je l’aime ! Sa voix, son histoire, son regard. Elle me touche. Elle est vraie. Mais c’était aussi une référence à Billy The Kid, à la chanson Billie Jean,… J’aimais ce prénom unisexe qui était une référence, un souvenir pour tout le monde.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de lancer ce projet et comment Théodora et Teddy se sont-ils joints à toi?
Je voulais faire un projet qui mêlerait les machines et l’acoustique. A la base, j’ai proposé à Théodora King (violoncelliste et bassiste) de se joindre à moi. Pendant quelques années nous avons tourné juste toutes les deux avec une pédale à boucles (RC50) et une M.P.C. Plus tard, pour la réalisation de l’album nous avons ajouté beaucoup de clavier, du coup il nous fallait un troisième collaborateur pour la scène. Teddy était un très bon claviériste que j’avais vu sur un projet Trip Hop (Over The Snare). Son truc en plus c’était son côté geek. Fan de synthés vintage et amoureux de vieilles boites à rythmes ! On s’est tout de suite compris.

Je trouve ton univers extrêmement sensuel et onirique. Où puises-tu ton inspiration?
Sûrement des chanteuses que j’ai écoutées et admirées, comme Kate Bush, Sade, Blondie, Annie Lennox, Elli Medeiros, Grace Jones,… Un univers extrêmement féminin et sensuel. Pour le côté onirique, je m’inspire beaucoup des contes et légendes. De Lewis Caroll à J.M Barrie, la mythologie grecque, l’univers de Tim Burton, la B.D Little Nemo, tous les Roald Dahl, les contes de la rue Broca. Les histoires fantastiques en règle générale.

Comment définirais-tu ta musique?

De la chanson electro teintée de Krautrock.

Ton album prévu, pour octobre 2013, bénéficie de belles collaborations. Comment se sont passées ces rencontres?
Kent, j’ai fait plusieurs fois ses premières parties et le courant est tout de suite passé entre nous. C’était un honneur qu’il accepte de travailler avec moi. C’est quand même le monsieur de Juste quelqu’un de bien, J’aime un pays , Reste encore, A quoi rêvons nous?. Et, aussi, un des fondateurs de ce super groupe de rock des années fin 70-80 : Starshooter.
Belle du Berry (Paris Combo), pareil que Kent. Une première partie. C’était à Lyon. On a beaucoup discuté après le concert. Elle m’a offert son disque. J’ai lu les textes… comme des poèmes. J’ai trouvé ça beau ! Je l’ai appelée la semaine suivante pour qu’on travaille ensemble. Elle a dit oui tout de suite. J’étais aux anges.
Pour Romain Tranchart et Grégory Louis (les 2 réalisateurs du disque), c’est par Grégoire Le Du (mon manager). Nous nous sommes rencontrés à Paris. Nous avons discuté musique pendant des heures. Ils m’ont dit :”si ça t’intéresse, on voudrait aller dans l’univers Krautrock pour ton album”. J’ai dit oui et hop, des mois et des mois à écouter du Kraftwerk, Faust, Tangerime Dream, …

Tu dois avoir hâte, j’imagine, de défendre tes nouvelles chansons sur scène. Prochaine étape : Le Bus Palladium, le 18 janvier prochain. Tu l’abordes comment?
Je suis très heureuse et très excitée. Ça sera la première fois que mes réalisateurs entendront les morceaux en live ! La pression ! Pareil pour Kent et Belle. Le public, les amis, la famille,… Ils ont suivi l’aventure de ce disque eux aussi. J’espère que les nouvelles chansons vont leur plaire (même si j’ai déjà des bons retours via les écoutes sur Noomiz et Myspace).

Une date prévue du côté de Strasbourg? (j’aimerais bien te voir en live!!!)
Je ne crois pas… mais je vais arranger ça. Vous avez une chouette salle à Strasbourg, je crois ? La Laiterie, c’est ça ? Tu m’arrangerais un plan ?

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Afficher les boutons
Cachez les boutons