Depuis le jour où j’ai commencé à tenir ce blog, j’en ai croisé, des artistes. Des verts et des pas mûrs, quelques cadors, beaucoup d’outsiders, des pop, des hip-hop, des folk, des éléctro, des rock, des soul, des un peu de tout ça, des qu’on ne peut pas classer, des qui resteront dans l’ombre et des qui toucheront du doigt la lumière, pour un instant ou une éternité. Tous, à ma manière, je les aime. Pas du tout, un peu. A la folie, passionnément, j’effeuille la marguerite et, comme un gamin oisif, je distribue de l’amour au gré du vent. Tout est histoire de rencontres, réelles, virtuelles, fantasmées. C’est toujours un petit miracle quand l’expression des uns entre en résonance avec les sentiments que j’éprouve, moi, Cédric Quéniart, modeste scribouillard, humble messager du plaisir que d’autres me procurent. C’est toujours un miracle et je suis un bienheureux car, presque tous les jours, de nouveaux miracles se produisent et illuminent ma journée. Il en est de plus beaux, de plus forts, de plus intenses, de plus surprenants, de plus inattendus. A chaque fois, je m’émerveille, conscient des privilèges dont je jouis, comme celui, par exemple, d’éprouver ces bonheurs musicaux en avant-première. Mais la joie, quelle qu’elle soit, n’est jamais aussi forte que quand elle est partagée. Laisse-moi donc, ami lecteur, te dire quelques mots d’amour musical sur le nouvel album de Mia April, I won’t sleep for long, qui sortira lundi prochain.

Elle nous avait déjà fait chavirer de bonheur, en décembre dernier, avec son premier album, Faster, concentré de bombes électro-rock surpuissantes. Un titre prémonitoire, puisque moins d’un an plus tard, la Mia April nouvelle nous arrive, avec un disque qui brouille les pistes et devrait en toute logique imposer la chanteuse lyonnaise parmi les valeurs sûres de la scène hexagonale. I won’t sleep for long est plein de surprises et de magie, un disque qui comptera sur la scène électro-pop française. On y assiste à la mue spectaculaire d’une artiste sans concessions qui continue de tracer son chemin entre les styles. Ce nouvel album voit Mia délaisser la terre et le feu au profit de l’air et de l’eau. Si la production reste très électronique, la part du vivant dans sa composition y est aussi plus importante et la voix singulière et addictive de la jeune femme nous emmène vers des territoires inexplorés. Entre deux envolées interstellaires, Mia prend le temps de poser les pieds sur terre et d’imprimer à notre planète un souffle dansant qui n’a pas fini de la faire tourner. C’est frais, c’est fort, c’est grand. Le genre de disque à vous filer des insomnies tellement vous aurez envie de l’écouter en boucle. L’album ne sort que la semaine prochaine mais vous pouvez déjà en découvrir le premier single et le premier clip chez notre partenaire OYOZIK.