J’ai entendu : Tom Rosenthal – Bolu

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Où il est question de la souris verte, de la chanson de la brosse à dents (Ha Hi Glouglou), d’une pastèque géante et de l’euphorie du jeune père de famille…

A genoux. Hue Coco. Sac de patates et peau de lapin. Ils courent, ils courent, le furet et la souris verte. Sur les bords du Nil, ils sont partis, les crocodiles. Tête en bas et pieds en l’air. A dada sur le cheval de son papa. Il était un petit homme…

Lave tes mains, finis ta purée, brosse-toi les dents. Un bisou à Papa. Un bisou à Maman. Et bonne nuit les doudous. Non, il n’y a pas de monstre caché sous ton lit. Oui, Papa t’aime très fort, mon cœur. Allez, c’est l’heure de dormir maintenant.

Demain, on refera le monde en Lego. Demain, je décrocherai la lune pour entendre ton rire, pour regarder briller tes yeux, pour croire encore en l’avenir. Je te chanterai des chansons dans toutes les langues et, si ça ne suffit pas, j’en inventerai. Mon plus grand tube (de dentifrice), c’est La Chanson de la Brosse à Dents (Ha Hi Glouglou). Mais, il faut se rendre à l’évidence, je ne suis pas un superhéros et, pour ce qui est d’écrire des chansons, je n’arrive pas à la cheville de Tom Rosenthal.

Avoue, ami lecteur, qu’un mec capable de se déguiser en pastèque géante dans un de ses clips mérite bien notre considération. Et, sans aucun doute, Watermelon est la popsong la plus rafraichissante de l’année. Il y a de la légèreté sur Bolu, le troisième album du Britannique. Et bien plus encore.

Sur ce disque, écrit dans les mois qui ont suivi la naissance de sa fille, Tom Rosenthal capture très bien l’euphorie du jeune père de famille. La joie, l’émerveillement, bien sûr, devant le petit être qui s’éveille à la vie (Just As). Mais aussi, en miroir, les questionnements soulevés par ce regard neuf qui bouleverse notre rapport au monde. Qu’est-ce qui compte vraiment (The Meaninglessness of Numbers) ? Qu’est-ce que je veux transmettre ?

Pour souligner ces deux facettes de la paternité, Tom Rosenthal s’appuie, d’un côté, sur des mélodies pop enlevées et dansantes (Watermelon) et, de l’autre, sur des ballades piano-voix un peu plus graves. Il excelle dans les deux registres. En entendant Bolu, je me dis que la petite demoiselle a bien de la chance d’avoir un papa chanteur.

 

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