J’ai interviewé : Coastal Cities

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Quand un groupe de gamins se rencontre pendant une heure de colle, forme un groupe de musique et balance des bombinettes pop avec une classe et une énergie hors du commun, ça donne Coastal Cities (cf Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep.58). Si leurs coupes de cheveux peuvent prêter à discussion, leur talent est indéniable. Interview avec Declan, le chanteur du groupe…
J’ai lu que vous aviez formé le groupe après vous être retrouvés en colle au lycée? Est-ce que vous avez pensé à écrire une chanson sur les profs qui vont ont collés ou à les inviter à un de vos concerts?
Oui, pour quelques-uns d’entre nous, nous nous sommes rencontrés un soir en colle, mais, après ça, nous sommes devenus de vrais amis. Ce n’est que quelques semaines plus tard que nous est venue l’idée de monter un groupe, sur la base de centres d’intérêt communs. Haha, je ne suis pas sûr que ce serait vraiment notre truc d’écrire une chanson sur les heures de colle mais, oui, nos concerts sont ouverts à tout le monde. Nous apprécions par dessus-tout que les gens aiment notre musique.
D’où vient le nom Coastal Cities? Que signifie-t-il pour vous?
Ça nous est venu en lisant des titres de chansons sur l’Ipod. Ce nom nous a tout de suite plu parce qu’il véhiculait quelque chose de paisible, alors que les groupes de nos amis avaient pour la plupart des noms assez agressifs, en lien avec la musique qu’ils jouaient, ce qui ne nous posait aucun souci, sauf que nous, nous ne faisons pas du punk ou du hardcore et nous voulions que, dès le début, ce soit clair dans l’esprit des gens. L’endroit d’où nous venons est le point le plus éloigné de la mer au Royaume-Uni, dans le comté du Buckinghamshire. Alors notre nom, c’est aussi une façon ironique de s’évader. C’est ça aussi que nous aimons particulièrement.

Votre biographie sur Facebook dit que vous voulez faire de la musique dans laquelle les gens comme vous puissent se reconnaître. Qu’entendiez-vous par “les gens comme vous”?
Haha, c’était peut-être un faute de frappe. Je ne suis même pas sûr qu’il y ait des “gens comme nous”. Je crois que ce que ça veut dire, c’est que nous voulions faire de la musique que les gens apprécient, qu’ils aient envie d’entendre et sur laquelle ils puissent chantonner. Tous les grands groupes dans l’histoire de la pop ont cette qualité et c’est quelque chose de fort auquel nous aspirons aussi.

Vu de France, je suis toujours étonné de constater à quel point les groupes de teenagers britanniques sont doués et connaissent un succès rapide. Comment expliquez-vous cette maturité précoce?
Je pense que, depuis les années 50, les adolescents ont un véritable monopole et une fascination pour la musique, comme si c’était la première fois que les chansons leur étaient directement destinées, que ce soit au niveau du son, des paroles ou du tempo. Ça leur a donné un sentiment d’identité et je crois que c’est quelque chose qu’ils ont voulu perpétuer. Nous sommes dans le même état d’esprit, globalement. Nous avons tous grandi en écoutant des groupes et nous voulions en être à notre tour et ça nous est resté quand on s’est rendu compte qu’on pouvait effectivement jouer. Je suis très heureux d’avoir eu cette opportunité de découvrir et de créer de la musique, parce c’est quelque chose que nous aimons. Je pense que tous les groupes diraient la même chose.

Vous êtes très jeunes et la plupart de vos influences proviennent de groupes qui existaient bien longtemps avant que vous soyez nés. Que trouvez-vous chez ces groupes que vous ne retrouvez pas chez les groupes actuels?
Oui, nous aimons des groupes des décennies précédentes. La new-wave et le post-punk en particulier représentent le son auquel nous aspirons, sans y arriver le plus souvent. Je pense qu’il est quand même important de se rappeler que nous sommes un tout jeune groupe et les groupes qui nous ont inspirés quand nous avions 12 ou 13 ans sont encore là aujourd’hui (Arctic Monkeys, Foals, Bloc Party,…). Alors c’est peut-être la raison pour laquelle nous nous tournons vers les anciennes générations pour voir ce qu’on peut en apprendre. Après tout, sans les styles et les sons qu’ils ont créés, nos groupes préférés n’auraient probablement pas existé.

Y a-t-il des groupes contemporains dont vous vous sentez proches?
Nous apprécions vraiment toute une large palette de genres et d’artistes mais voici quelques-uns des groupes que nous aimons : Bloc Party, Foals, The Drums, Bon Voyage, Bombay Bicycle Club, Phoenix et un nouveau groupe français, Juveniles. Nous aimons leur musique et nous avons joué quelques concerts ensemble.

The Drums ont publié un tweet sur l’une de vos chansons, ce qui a créé un peu de buzz autour de vous. Qu’est-ce que ça vous a inspiré?
Oui, ça a été une énorme surprise pour nous. Nous nous sommes sentis très flattés, sachant que c’est l’un de nos groupes favoris. Beaucoup de gens l’ont remarqué et ont pris ça comme un truc orchestré par la maison de disques mais je crois qu’ils ont juste vraiment aimé notre morceau. Moi et quelques autres membres du groupe, nous les avons croisés une fois ou deux et nous sommes allés les voir au Lexington la dernière fois qu’ils étaient au Royaume-Uni. Ces mecs sont vraiment cool.

Think Tank est un premier essai très prometteur. Quelles sont les prochaines étapes pour vous?
Merci. Nous venons de finir d’enregistrer quelques nouvelles chansons et nous avons tourné une vidéo pour notre nouveau single Relief, qui devrait sortir dans les prochaines semaines. Tu devrais garder un œil là-dessus. Ensuite, cet été, nous espérons jouer quelques concerts jusqu’à l’automne où nous penserons à de nouvelles sorties. Si quelqu’un veut en entendre plus, il suffit de se connecter sur notre page Facebook http://www.facebook.com/coastalcities


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