C’est certainement l’un des projets les plus intrigants du moment. I am Bart(ek) (cf Le groupe que les autres écouteront dans un an – Ep.72) ne laisse pas filtrer grand-chose sur son identité et préfère croire au pouvoir de la musique pure. Lorsqu’on entend Happiness, son seul titre disponible à ce jour, on ne peut qu’adhérer à sa philosophie, tant il s’en dégage une sérénité et une impression de confort déconcertantes. En exclusivité, je suis revenu avec lui sur cette démarche rare et originale…
Sur ta page Facebook, tu dis que ta biographie est une longue histoire. Que veux-tu dire par là?
En parlant de “longue histoire”, je pensais à ma vie d’avant. Je ne suis pas très célèbre mais j’ai mis le pied sur plusieurs scènes dans le monde. J’ai joué dans beaucoup de clubs en Europe, au Royaume-Uni, des grands, des plus petits, au London Astoria avant qu’il soit démoli, et même à New-York (les salles de Brooklyn sont mes favorites). Le festival de Glastonbury est le meilleur endroit au monde, ça a changé ma vie pour toujours. Honnêtement, j’ai sacrifié ma vie pour la musique et c’est la seule chose qui compte. J’ai vraiment apprécié ma vie, je n’ai aucun regret et je crois fortement que la musique peut apporter un peu de paix sur Terre.
Est-ce que tu considères qu’en cette période où tout et tout le monde est sur Internet, garder le secret sur ton identité est la meilleure façon de faire parler de toi?
Internet, aujourd’hui, est une “arme” marketing puissante. Tout le monde y a accès et peut s’en servir. Bien sûr, les gens peuvent croire que c’est du marketing mais ce n’en est pas pour moi. La seule raison pour laquelle je reste mystérieux, c’est parce que je veux prouver aux autres et à moi-même que peu importe d’où on vient, qui on est ou quelle langue on parle, on peut y arriver, on peut percer, parce que, après toute mon expérience dans la musique, c’est quelque chose dont je ne suis pas absolument sûr.
Combien de temps penses-tu qu’il faudra aux directeurs artistiques avant de te trouver?
Je n’en sais rien. Peut-être jamais! Je fais juste mon boulot et adviendra ce qui adviendra. Je ne pense pas beaucoup à ça. D’abord, je suis très heureux que Happiness ait été joué 15 000 fois à ce jour. C’est la chose la plus importante pour moi. Qu’ils me trouvent ou pas, peu importe et, au final, je ne peux pas y faire grand chose.
Tu dis que I am Bart(ek) véhicule uniquement des choses positives et le seul titre disponible à ce jour s’appelle Happiness. Dans quelle mesure la musique peut-elle servir à rendre le monde meilleur?
Je crois très fort en la musique. A mon avis, elle peut améliorer le monde de toutes les façons imaginables. La musique existe pour connecter les gens, les générations et non pour les diviser. Ce n’est pas comme si, en écrivant de la musique, je n’avais en tête que des choses positives. Malheureusement, mes plus grandes inspirations naissent quand il m’arrive de mauvaises choses. Mais j’essaie toujours de transformer ces sentiments en quelque chose de positif, quelque chose que je puisse ensuite baptiser Happiness par exemple.
Tu as demandé à tes fans de t’envoyer des enregistrements dans lesquels ils prononceraient “I am Bart”. Est-ce une façon de dire que le projet I am Bart(ek) appartient à tout le monde?
Oui, tout le monde peut être Bart. C’est simple comme dire “I am Bart”. Je reviendrai bientôt sur cette idée. J’ai juste besoin de plus de gens et ça devrait marcher. C’est exactement ce que je disais tout à l’heure. Peu importe où et qui. L’important, c’est que tout le monde peut être Bart.
Quelles sont les prochaines étapes pour toi? J’ai vu que tu avais été contacté pour écrire des musiques de série télé…
Oui, la musique pour la série est presque finie. On verra ce qui arrivera mais je pense qu’on peut attendre un EP au courant de l’automne et probablement un nouveau single avant ça et s’il y a de la demande pour I am Bart(ek), j’essaierai de programmer quelques concerts. Je croise les doigts.
