Thibaut (batteur) : Ce qui m’a donné envie de faire de la musique, ce sont ces deux albums Blood Sugar Sex Magic des Red Hot Chili Peppers et The Great Escape de Blur, et ce qui m’a vraiment donné envie de faire de la musique : Keith Moon le batteur des Who.
Comment le groupe s’est-il formé ?
Edouard : Le groupe s’est formé en 2008. Thibaut et moi nous sommes rencontrés un an auparavant et nous avions parlé de monter un projet ensemble. A l’époque, il faisait partie des Moolygaïgos, un groupe de Funk/Rock et moi je jouais dans Les Histrions, un groupe de Ska/Rock. En 2008, on s’est revus et on a décidé de passer à l’action. Après avoir essayé avec plusieurs musiciens, la formation a pris forme en faisant le mélange de nos deux groupes. Ainsi, le bassiste (Joe) des Moolygaïgos et le guitariste (Romain) et le saxophoniste (Martin) des Histrions nous ont rejoins. Les Wayfarers sont nés !
Les Wayfarers, c’est aussi une marque de lunettes de soleil. Un hommage à la légendaire chaleur nancéienne ?
Edouard : Non, ici, les Wayfarers ne sont vendues qu’en verres de vue transparents. Pas besoin de verres solaires dans notre région ! Plus sérieusement, au début, on chantait en anglais et on jouait une musique plus proche du rockabilly qu’aujourd’hui. On voulait donc un nom de groupe à l’américaine. A cette époque, les Ray-Ban Wayfarer commençaient tout doucement à revenir à la mode, alors on s’est dit que ça pourrait faire parler de nous. En plus c’est un modèle qui a été porté par de nombreuses légendes de la musique…
Tous: Madness, Dutronc, la Mano Negra et les Stray Cats
Sur une musique qui puise plutôt ses inspirations de l’autre côté de l’Atlantique, vous chantez quasi exclusivement en français. Un choix évident ?
Edouard : Non, ça n’a pas été évident comme choix. Surtout qu’on l’a fait pendant l’enregistrement de l’EP. Il a fallu réécrire tous nos morceaux en français en très peu de temps. Mais aujourd’hui on est content de l’avoir fait. On est tous férus de musiques anglophone mais on trouve que dans le rock en général, les gens ne se mouillent pas trop et chantent en anglais parce que ça sonne mieux. Dans les années 60, les groupes français qui voulaient faire comme les anglais ou les américains le faisaient en français et ça donnait des trucs vraiment sympa !
Les textes semblent marqués par le roman et le film noirs. Est-ce que c’est un univers qui vous passionne ?
Edouard : Oui, les histoires des chansons de notre album (qui sortira en septembre au passage) sont toutes imprégnées de cet univers de polar ou de film noir. Ce sont deux genres que j’apprécie particulièrement et je voulais les essayer à notre musique.
J’ai vu que vous aviez trouvé un label pour ressortir votre premier EP. C’est plutôt une bonne nouvelle. Quelles sont les prochaines étapes pour vous ?
Edouard : Oui, on a trouvé un label pour nous accompagner. Ça fait plaisir ! On voulait vraiment sortir cet album avec quelqu’un d’extérieur au groupe. Sinon, en ce moment, on organise un tournée pour notre sortie d’album. Ensuite, il y aura encore pas mal de boulot : tourner un clip, continuer à démarcher, jouer un maximum possible et penser à l’album d’après !