La Coupe du Monde en 32 groupes – Kikagaku Moyo (Japon)

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Où il est question d’Olive et Tom, du huitième ciel, du chant des oiseaux et de champignons bizarroïdes…


Du foot, encore du foot, toujours du foot, et des cadavres de bière qui s’amoncellent dans le salon. La Coupe du Monde, ce n’est qu’une fois tous les 4 ans. Qu’on soit footeux, footix, ou qu’on s’en foute, pas moyen d’y échapper.

Moi, ce que j’aime, c’est l’intensité dramatique de certains matchs : le but marqué dans les arrêts de jeu et qui change tout ; l’équipe qui se voyait déjà au sommet, défaite, ahurie ; la morsure de Suarez sur Chiellini. Bien sûr, ce n’est que du spectacle. Panem et Circenses. Des gladiateurs dans une arène. Le foot, c’est Olive et Tom, sauf que le Japon ne gagne pas à la fin. Rideau tiré sur le Soleil Levant. 
Les Nippons, sympathiques mais peu inspirés, auraient mieux fait de sélectionner Olivier Atton (Captain Tsubasa) ou d’écouter Kikagaku Moyo. Ça leur aurait peut-être donné le petit plus qui leur a fait défaut. En tout cas, en ce qui me concerne, depuis que j’ai découvert Kikagaku Moyo, je me sens léger, je plane comme un oiseau et j’atteins le huitième ciel.
Dans la série des groupes inclassables – que l’on classe quand même, faute de mieux, dans les catégories “Psyché” ou “Prog” – les Japonais tirent leur épingle du jeu avec leur deuxième album, Forest of Lost Children. On les imagine aisément, jouant jusqu’au bout de la nuit, dans une ambiance enfumée, poursuivant leurs idées dans les contrées les plus aventureuses. On les imagine encore, debout au petit matin, se laissant porter par le retour du soleil et le chant des oiseaux. 
Légère, aérienne, la musique de Kikagaku Moyo sonne comme une tentative de s’échapper de la ville. En s’extrayant mentalement de la vie citadine, le groupe alimente ou régénère sa capacité d’émerveillement. A mon avis, cette forêt des enfants perdus dont il est question, c’est la même que dans Alice au Pays des Merveilles. Vous savez, celle avec les champignons bizarroïdes…

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