Le groupe que les autres écouteront dans un – Ep.50 : Kishi Bashi

Browse By

Le temps passe vite. Déjà le cinquantième groupe que les autres écouteront dans un an. Parmi les 49 premiers, il y en a certains pour lesquels demain a déjà commencé et d’autres pour lesquels demain approche à grands pas. Dry The River a sorti, il y a quelques semaines, un premier album intitulé Shallow Bed qui s’est classé directement à la 14ème place des charts britanniques tout en jouissant d’un succès critique bien mérité. Le premier album de Zulu Winter, Language, sortira le 14 mai. Le deuxième EP de Paul Thomas Saunders, Descartes Highlands, sera disponible le 16 avril et, peut-être celui que j’attends avec le plus d’impatience, An Awesome Wave d’Alt-J, viendra squatter ma platine à partir du 28 mai. Bref, voilà quelques bonnes raisons de croire que l’année 2012 sera un très bon millésime. Rock, pop, soul, electro-pop, ça bouge dans tous les sens, pour le plus grand plaisir de nos oreilles ébahies. Groupes aventureux, songwriters de talent, petits prodiges de la pop, tous se sont mis au diapason pour nous proposer leurs grands crus. Celui qui nous intéresse aujourd’hui fait partie de la dernière catégorie. Dans la famille des multi-instrumentistes foldinguement géniaux et subtilement expérimentaux, après Jhameel il y a quelques moi, laissez moi vous présenter le brillant, le sémillant, l’excellent Kishi Bashi.
Nouveau venu en tant qu’artiste solo, K. Ishibashi, alias Kishi Bashi, n’est pourtant pas né de la dernière pluie. En tant que violoniste, il a collaboré et tourné avec Of Montreal, Regina Spektor et Sondre Lerche avant de se lancer dans cette aventure solitaire. Il est également chanteur d’un groupe appelé Jupiter One, dont je découvre l’existence en même temps que vous. De ces diverses expériences, il a su tirer le meilleur et le transposer dans une formule expérimentale où voix et violon s’entremêlent dans des labyrinthes de boucles, donnant à l’ensemble cette texture si particulière. Imaginez un instant qu’Andrew Bird ait décidé de frayer avec la tête pensante de Of Montreal, Kevin Barnes, et vous aurez une vague idée du style de Kishi Bashi. Le garçon chante bien, joue merveilleusement du violon et a une remarquable maîtrise de l’empilage des boucles. Il livre avec 151a un album de pop élégant et sinueux qui a le mérite de ne jamais sombrer dans l’expérimentation gratuite et désincarnée. De la même façon, si des influences évidentes transparaissent, Kishi Bashi n’est jamais, de près ou de loin, dans le plagiat. Il développe une identité sonore personnelle et ambitieuse. Il y a dans ce disque tout ce que l’on peut attendre de la pop de demain. Des morceaux catchy aux textures complexes, débordant d’audace, stimulants pour l’imagination et dont il est difficile de se détacher. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître et j’ai toutes les raisons de penser que 151a est l’acte de naissance d’un artiste surdoué dont on n’a pas fini d’entendre parler. La preuve en musique…Comme d’hab, que ça ne vous empêche pas de commander l’album sur la page Bandcamp de l’artiste.

One thought on “Le groupe que les autres écouteront dans un – Ep.50 : Kishi Bashi”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Afficher les boutons
Cachez les boutons